Les statistiques de l’Hôpital Psychiatrique (Caraes) de Ndera, montrent qu’au cours de la dernière année 2021/2022, on a reçu 96 357 patients, soit une hausse de 29,6% (ou 21 993 patients) par rapport à l’année précédente [2020/2021].
C’est un chiffre alarmant, mais le plus inquiétant est que plus de 70 % d’entre eux sont des jeunes et que leurs problèmes sont causés par la drogue et l’alcool. 42% de ces gens ont entre 20 et 39 ans, 38% ont plus de 40 ans alors que 20% ont moins de 19 ans.
Psychiatre, Dr. Augustin Gatera dit que le Rwanda a fait un excellent travail au niveau mondial en traitant le problème de maladies mentales par le biais de conseillers dans le domaine de la santé.
Dr Gatera dit qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale, et il demande au gouvernement du Rwanda de continuer à s’efforcer d’améliorer les programmes médicaux pour la population et aussi d’enseigner aux Rwandais comment prendre soin des malades mentaux.
Il a déclaré : “L’OMS remercie le Rwanda pour les différents programmes qu’il a mis en place pour soigner les malades mentaux, il y a des conseillers de santé formés dans tout le pays pour aider les patients,. Tout le monde est tenu de prendre soin des malades mentaux parce que si vous avez une maladie mentale, vous n’êtes pas en bonne santé.”
Les statistiques montrent que 14 % des malades mentaux sont des jeunes, et cela parce qu’ils sont impliqués dans les drogues, la prostitution et le vol, dont certains ont été identifiés comme les principales causes de maladies mentales.
L’un des problèmes auxquels les personnes atteintes de maladies mentales est qu’elles sont confrontées à l’ostracisme de leurs familles et de leurs voisins, où, au lieu d’être soignés dans des hôpitaux spécialisés, ils sont emmenés chez des sorciers et des guérisseurs traditionnels car ils sont censés être ensorcelés.
Le Ministère de la Santé dit qu’il a lancé une campagne, chaque mois d’Octobre, pour expliquer aux Rwandais que les maladies mentaux sont des maladies comme tant d’autres et que ceux qui sont diagnostiqués ayant des symptômes doivent être traités comme n’importe quel autre patient.
Dr. Kayitashonga Yvonne, cheftaine du Département de Santé Mentale au Centre National de Santé RBC (Rwanda Biomedical Centre), affirme que personne n’est candidate à cette maladie, donc tout le monde devrait faire le premier pas pour la combattre.
Il a dit: « Malade mental, c’est moi, c’est toi, quiconque a eu un problème peut avoir un problème mental, mais si tu vis avec, ne console pas, n’écoute pas, ne consulte pas un médecin ou même à un conseiller, tu vas être un patient.”
Le Rwanda dit qu’il continuera à déployer des efforts pour rapprocher les services de santé mentale de la population et intensifier la campagne afin que les Rwandais comprennent mieux cette maladie, le problème de l’isolement appartient au passé.
Eric Twahirwa